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Danser La Traviata à 55 ans,

C’est accepter que le corps change, tout en restant pleinement engagé dans le geste et la présence.

 

Mon corps ne répond plus de manière instinctive comme auparavant. Les appuis demandent davantage de précision, l’endurance se construit différemment, la récupération fait désormais partie intégrante du travail. Chaque répétition m’oblige à une attention constante, à une écoute plus fine.

 

Avec le temps, le mouvement s’est transformé. Il s’est épuré, resserré, chargé d’intention. Ce que je perds en vitesse, je le gagne en justesse. L’effort est toujours présent, mais il se fait plus discret, presque intérieur.

 

Revenir à La Traviata après des années de parcours, ce n’est pas rejouer une version passée. C’est accepter ce que mon corps ne fait plus comme avant et reconnaître ce qu’il sait aujourd’hui faire autrement. La scène devient un espace de vérité, où rien ne peut être triché.

 

Le 6 juillet 2025 à 21h30, je suis entré en scène avec cette conscience-là.
Il ne s’agissait pas de démontrer, mais d’habiter l’œuvre pleinement, dans l’instant, tel que je suis aujourd’hui.

 

Les réactions du public m’ont profondément touché.
Les mots étaient simples — bravo Guillaume, magnifique, force, résilience. Ils parlaient moins de performance que de présence, moins d’exploit que de sincérité.

 

Danser La Traviata à 55 ans :

  • C’est faire du temps une matière artistique.
  • C’est comprendre que l’engagement change de forme, mais ne disparaît jamais.

 

Ce soir-là, je n’avais rien à prouver. J’avais quelque chose à partager.

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